Bien que le déficit de financement total des ODD soit considérable, de l'ordre de 400 milliards de dollars par an en moyenne pour les 59 pays en développement à faible revenu (PILD) du monde, il ne représente que 0,7% du PIB des économies avancées, et seulement 0,4% de l’économie mondiale dans son ensemble. Dans ce document, SDG Costing and Financing for the LIDCs, le SDSN propose un portefeuille plausible d'actions de financement qui augmenteraient de 430 milliards de dollars les recettes budgétaires pour les dépenses ODD - suffisamment pour combler le déficit de financement des ODD dans tous les LIDC et mettre fin à l'extrême pauvreté.
Bien entendu, collecter et distribuer ces sources supplémentaires serait un énorme coup de pouce politique. Néanmoins, le point de base est clair: le monde est riche et peut se permettre de permettre aux LIDC de répondre à leurs exigences fiscales pour les ODD. Le portefeuille proposé de mécanismes de financement incrémentiel pour les ODD (avec des flux de dollars supplémentaires ciblés entre parenthèses) comprend:
- la mobilisation des investissements privés dans le financement mixte, en particulier pour les besoins d'infrastructure des ODD (50 milliards de dollars);
- mobiliser des revenus accrus destinés aux dépenses des ODD en supprimant les échappatoires fiscales internationales (50 milliards de dollars);
- l'introduction de taxes harmonisées à l'échelle mondiale, telles que les impôts sur la fortune pour les particuliers fortunés (100 milliards de dollars);
- taxes sur les transactions financières (50 milliards de dollars);
- taxes sur le carbone (50 milliards de dollars);
- accroître et mieux cibler l'aide publique au développement (100 milliards de dollars); et
- l'expansion de la philanthropie privée, en particulier grâce au Giving Pledge (30 milliards de dollars).
Ces objectifs quantitatifs sont très préliminaires à ce stade et devraient être davantage étayés par la communauté de financement des ODD. Alors que certains diront qu'il n'est pas réaliste de poursuivre toutes les options de financement en même temps, dans un monde très riche, viser autre chose que le déploiement de tous les outils de financement viables serait imprudent et irresponsable.